Les luttes de libération nationale dans la région de Malachevo-Pjanec pendant la période 1860—1912 est un thème d’études important et actuel du point de vue historique et politique. Il fait l’objet de recherches présentées ci-dessous.
L’attention dun grand nombre de spécialistes, ainsi que celle du grand public, est attirée par le fait suivant: la région de Malechevo-Pjanec a une riche histoire de combats révolutionnaires et sociaux. Durant les sièles de la domination ottomane, la conscience nationale bulgare s’est perpétuée au sein de cette région qui fut une partie de la Bulgarie du Sud-Ouest. Les Malechiens et les Pjaneciens furent toujours aux premiers rangs des combattants du peuple pour la liberté.
Le premier chapitre traite les prémisses socio-économiques, politiques et idéologiques pour le surgissement et le développement du mouvement de libération nationale dans la région Maléchévo-Pjanec au cours de la période 1860—1878. Les luttes pour la libération du joug féodal ottoman accroissent le raffermissement de la nation bulgare, la conquête de la liberté politique et la formation d’un Etat bulgare.
Les faits nous montrent quà Maléchévo et Pjanec se sont déroulés des processus socio-économiques identiques et que la population de cette région constituait une partie du peuple bulgare. Tous ces processus se répercutent sur les luttes pour l’éducation publique dans la langue nationale et pour une église bulgare indépendante. Les luttes révolutionnaires des années 60—70 du XIX siècle sont une manifestation évidente de la permanence d’une coscience nationale au sein de la population.
Les Bulgares de Maléchévo et Pjanec participèrent dans toutes les manifestations organisées du mouvement révolutionnaire bulgare: les deux légions bulgares (1862—1867), les détachement dinsurgés (1867—1868). „Le père” Ylio Maléchevski et Dimitre Popguéorguiev-Bérovski furent déminents militants révolutionnaires de cette région. Leur formation sest faite par l’influence
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des idées développées par G. S. Rakovski, V. Levski, L. Karavélov et Christo Botev. Lors de la crise révolutionnaire de 1875—1878 la région de Maléchévo-Pjanec prit part aux préparatifs de l’insurrestion nationale bulgare— la révolte d’Avril de 1876. Dimitre Popguéorguiev et le pope Stoyan Razlovski préparèrent la révolte de Razlovsko ayant pour centre le village Razlovci. Ce fut l’un des épisodes les plus illustres de l’épopée d’Avril.
Après l’insurrection dans ce territoire, ainsi que dans les autres, commencèrent des pogromes massifs, des arrestations et des répressions féroces. Les églises et les écoles bulgares furent fermées et les instituteurs et les prêtres bulgares — soumis à des interpellations et des persécutions.
Voilà pourquoi la guerre russo-turque de 1877 fut accueillie avec une joie non dissimulée par la population locale. Au cours de la guerre, hormis les volontaires bulgares et les détachements auxiliaires intégrés à l’armée russe, le détachement de D. Popguéorguiev poursuivit ses activités. Ce fut un des détachements les mieux, organisés et porteur d’aspirations libératrices les plus nettement prononcées dans la Bulgarie Sud-Ouest. Au printemps de 1878 les troupes de „père” Ylio et de D. Popguéorguiev se rejoignirent au village de Dolni Ckrvenec dans la région de Pjanec et entreprirent des actions afin de récupérer les armes se trouvant entre les mains des Turcs et pour l’établissement dun pouvoir bulgare local.
La population bulgare de Maléchévo et Pjanec accueillit le traité de paix de San Stéfano avec enthousiasme. Celui-ci était en concordance avec les aspirations des Bulgares de la Macédoine dalors, ainsi quavec les luttes quils menaient dans le cadre du front uni de la révolution nationale.
La lutte de libération nationale dans cette région prit une force nouvelle et plus d’envergure encore suite aux décisions du Congrès de Berlin. Cela fut de notoriété publique et atteignit son paroxysme avec la par- ticipation de la population au soullèvement de Kresna-Razlog (première protestation armée contre les clauses d’asservissement du diktat de Berlin). D. Popquéorguiev joua un rôle primordial dans le soulèvement. Il fut élu chef de l’état-major.
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Au cours de la querre serbo-bulgare de 1885 le détachement composé par 380 hommes et accompagné par le „père Ylio” participa à l’écrasement des troupes ennemies de Bossilégrad.
Le deuxième chapitre traite la participation de la population bulgare de Maléchévo et Pjanec dans les luttes de libération nationale, dirigées par l’Organisation intérieure révolutionnaire macédonienne, après sa création en automne de 1893. Le mouvement était conditionné par la situation qui s’aggravait progressivement. Les représailles socio-économiques, nationales et religieuses à l’endroit de la population bulgare revêtirent une intensité particulière. On y souligne le rôle de l’éminent dirigeant de l’Organisation intérieure révolutionnaire macédonienne Gotse Deltchev en faveur du développement de cette organisation en Macédoine et dans les localités autour d’Adrinople. Le point essentiel est la collaboration entre l’Organisation intérieure révolutionnaire de Macédoine et le Comité suprême. Ce processus fut mis en ordre par les buts et les problèmes communs — suppression du pouvoir turc et établissement d’une autonomie en Macédoine et dans la région d’Adrinople.
La population de cette région participa activement aussi à l’insurrection d’Ilinden-Préobragénié qui se déclencha en été 1903. Mais les forces du peuple s’avérèrent insuffisantes pour la conquête des libertés. Le programme des réformes de „Mùrsteg” avait pour but la consolidation du pouvoir turc et non l’amélioration de la situation du peuple opprimé. Ces faits imposèrent la continuation de la lutte.
Nikolas Roussinski, Nikolas Maléchevski, Athanasse Razdolov, Stoyan Kantourov, et d’autres furent d’éminents militants révolutionnaires de cette région.